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Commémoration en hommage à Samuel Paty :  Rendez-vous le samedi 12 octobre à 10h devant le collège Albert Camus

Musée départemental des faïences à La Tour-d’Aigues

A la découverte du Musée au château de La Tour d’Aigues, une collection de faïences retraçant l’histoire de cet artisanat de la Renaissance à la Révolution française.


 

Château de la Tour d'Aigues

Considéré comme l’un des plus beaux exemples de la Renaissance architecturale provençale, le château de la Tour d’Aigues fut la propriété de grandes familles dont certains seigneurs s’attachèrent à le magnifier : architecture novatrice, création de jardins, collection d’œuvres d’art, bibliothèque, cabinets de curiosités...

Partiellement détruit lors de la Révolution française, le château est aujourd’hui la propriété du Conseil Départemental de Vaucluse depuis 1897 et est géré par la Mairie de la Tour d’Aigues depuis 2017 .

Ses plans inspirés des plus grands châteaux d'Ile de France (Le Louvre, Ecouen, Anet) et les proportions élégantes de ses façades méritent que l'on s'y attarde.

Dans les salles restaurées, découvrez les faïences de la Tour d'Aigues : pavement partiellement conservé de la Renaissance française, faïences blanches ou ornées sorties de la fabrique du baron Jean-Baptiste Jérôme Bruny (propriétaire du château au siècle des Lumières).

Imaginez ce que fut la splendeur passée de cet édifice...

 

Gravure du donjon du château de La Tour d'Aigues

Histoire du musée

La création du Musée des Faïences est étroitement liée à l’histoire du château. C’est à l’occasion de fouilles archéologiques menées de 1976 à 1980, que les faïences de La Tour d'Aigues revirent la lumière du jour : elles y étaient enfouies, brisées depuis presque deux siècles.
A partir de 1980 plusieurs campagnes de restauration du château eurent pour résultats la réhabilitation des sous-sols et la création du musée, la restitution du pavillon sud-est puis du donjon.

L’ensemble de l’édifice est classé Monument historique en 1984.

En 1985, le musée des faïences est ouvert au public.
A deux reprises, La Tour d’Aigues a été un centre de production de céramiques originales.

Au XVIe siècle Jean-Louis-Nicolas de Bouliers, seigneur de La Tour d'Aigues, transforme son château médiéval en un véritable palais Renaissance.

Il confie à un artisan François Auriol la réalisation pour la chapelle d’un pavement en faïence polychrome imitant les décors des châteaux Renaissance du Nord de la France.

C’est l’un des très rares exemples en Provence d’un pavement en majolique, partiellement conservé, de la Renaissance française.

Fragment de poterie

Reconstitution pavement de la Chapelle

Il ornait le sol de la chapelle située à l'étage de la tour Nord-Est. Il est composé de carreaux de faïence stannifère (à base d’étain) de 14 cm de côté, ornés d'un décor polychrome.

La palette des couleurs comprend : le bleu de cobalt, le vert de cuivre, le orange et marron de fer, le jaune d'antimoine. Les motifs sont cernés de traits au bleu de cobalt.

Le motif central représentant les armoiries du baron Jean-Louis Nicolas de Bouliers (1520-1584), est entouré d'une tresse ovale à deux brins sur fond vert. Autour des armoiries se développait un décor comprenant alternativement des rosaces à feuillages et fruits sur fond vert ou jaune et au moins deux panneaux carrés entourés d'une chaîne à maillons ovales ou carrés et ornés de figures grotesques aux angles.

L'un de ces panneaux porte le monogramme du baron : JLNDB, sur décor de feuillages, et l'autre une banderole à devise. Autour de ces motifs, des scènes animées : rinceaux, feuillages et fruits, insectes et oiseaux, masques et « grotesques » imitant les décors des salles d’apparat des grands édifices de la Renaissance française et italienne, se développent sur un fond blanc. L'ensemble du décor est entouré d'une tresse à deux brins maintenue aux angles par des têtes grotesques.


Durant la seconde moitié du XVIIIe siècle La Tour-d'Aigues a été un centre de production de faïences, grâce à Jean-Baptiste-Jérôme de Bruny, propriétaire du château.

Ce descendant d'une famille anoblie de la grande bourgeoisie marseillaise était un érudit, un passionné d'histoire naturelle, de médecine, d'agronomie et grand amateur d'art. Son esprit d'entreprise, sa curiosité, son goût pour la recherche appliquée l'amena à tenter diverses expériences dans les domaines les plus variés.

Ainsi créa-t-il une faïencerie dans une bastide voisine du château dont certaines productions se trouvent au musée. Il s'entoura d'artistes, rechercha des gravures pouvant servir de modèles et, suivant en cela, son souci de maintenir un lien constant entre la science et le négoce, l'utile et le beau, il fit quelques essais de porcelaines…

Ensemble de pièces vaisselle céramique

Groupe de portraits relief sculptés

Les collections

Les collections du musée présentent un choix des différents types de céramiques utilisées dans le château de La Tour d’Aigues aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, découvertes lors de fouilles archéologiques.

Le musée abrite également une collection de céramique contemporaine.

 Cheminement muséographique

Installé dans les parties restaurées du Château Renaissance qui lui servent aujourd’hui d'écrin, le Musée départemental des Faïences présente :


Faïence

Les céramiques de Provence et d’Europe (XVIe-XVIIIe s.) : une histoire partagée

Créé en 1985 pour présenter les céramiques (faïences, porcelaines, terres vernissées, carreaux de pavement) découvertes au cours des fouilles du château, le musée compte aujourd’hui dans ses collections plus de 2000 pièces inventoriées. Elles comprennent :

  • Les carreaux de pavement en faïence ornant certaines pièces du château au XVIe siècle.
  • Les productions de la faïencerie du baron de Bruny
  • La maquette d’un four, réalisée grâce à l’article du baron de Bruny pour les Mémoires d’Agriculture publiés en 1787.
  • Les pièces en faïence et porcelaine acquises par les seigneurs du lieu auprès des fabriques françaises et étrangères les plus prestigieuses.
  • Les terres vernissées et céramiques communes, utilisées au château du XVIe au XVIIIe s.- Des éléments du décor sculpté du château (bordures de bassins, montants de cheminées, médaillons représentant des têtes d’empereurs romains, en marbre de Carrare, travail d’un sculpteur italien de la Renaissance...)

Faïence

 Un objet, une histoire : Le rafraîchissoir à bouteille.

Pendant l’hiver, était emmagasiné de la glace ou de la neige compactée que l’on récoltait dans les champs, les douves du château et le canal du parc. Stockée dans la glacière (situé dans l’ancien parc du château) en été, la glace était utilisée pour conserver la nourriture, rafraîchir les boissons ou simplement les verres que l’on plaçait dans des rafraîchissoirs de faïence remplis de glace. C’était un produit de luxe.

 

Albarelle

L’Albarelle : témoin des relations commerciales entre la Provence et le Proche-Orient à la fin du Moyen Âge.

Retrouvé dans les caves sud du château de La Tour d’Aigues (sondage n°1) dans les années 1970, un étrange fragment d’albarelle refait surface. Ce pot à pharmacie est en céramique à pâte siliceuse (composée à 70/80% de silice et de poudre de verre).
Son façonnage nécessite une habileté et une compétence particulière au tournage et à la cuisson. Originaire du Moyen-Orient (Syrie/Egypte/Iran), sa date de création serait comprise entre le XIVe et le XVe siècle. Elle témoigne, avec d’autres objets de même type découverts à Avignon ou à Marseille, des relations commerciales suivies entre la Provence et le Proche-Orient à la fin du Moyen Âge.
Cette albarelle découverte au château porte sur fond à glaçure bleu-turquoise, un décor noir d’arabesques de végétaux stylisés. Il est probable que son aspect ait suffisamment intrigué les céramistes et les commanditaires européens pour qu’elle soit considérée comme un véritable objet de curiosité.

Plat ovale scène de chasse peinte

 Un plat, de forme ovale et à bords chantournés, est orné d’une scène de chasse au renard peinte en camaïeu orangé.

Le décor a été exécuté d’après une estampe gravée en 1725 par Jean- Baptiste Oudry, peintre des chasses royales, elle-même réalisée d’après un tableau peint par Oudry la même année pour la salle des gardes du château de Chantilly. Outre son décor exceptionnel, il porte sur l’aile en bas à gauche, l’inscription manuscrite : Fait à la Tour d’Aigues.

Les faïences issues des plus grandes fabriques françaises et européennes (Marseille, Moustiers, Varages, Sceaux, Delft, ...) appartenant aux collections du baron Bruny se comptaient sans doute au moins par dizaines, sinon davantage, parmi le mobilier du château dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle.

Céramique "grotesque"

Céramique "chinois"

Parmi les pièces conservées, à ornements polychromes, on trouve les « décors au Chinois » ou « à figures grotesques » caractéristiques de Moustiers.

On trouve également des décors floraux ou d’inspiration naturaliste issus des fabriques de Marseille : Fauchier, Veuve Perrin, Héraud-Leroy..., un pot à oille à décor au petit feu de la manufacture de Sceaux, des assiettes à décor compartimenté d’une fabrique hollandaise de Delft...

Il s’agit d’autant de témoignages de l’attention que portait le baron Bruny aux différentes formes et à toute la variété des décors de la faïence française et européenne.

Les pièces remarquables qu’il choisissait lui servaient sans doute autant de modèles pour la qualité à atteindre dans sa propre faïencerie que d’objets exceptionnels à présenter à l’admiration de ses visiteurs.

La possession de faïences de grande qualité participait au prestige social de la riche bourgeoisie et de l’aristocratie au XVIIIe siècle.

L'atelier Pierre Graille

L’œuvre et la reconstitution de l’atelier Pierre Graille : valorisation d’un patrimoine provençal.

Pierre Graille (1915-2014) employé des Postes à Grambois, santonnier, faïencier, sculpteur sur bois était un homme aux multiples facettes. Autodidacte, il a laissé une œuvre immense inspirée par son amour de la Provence, par sa soif de savoir et de culture. Pierre Graille représentait en santon les hommes et les femmes de son village, les personnes chères à son cœur, des artistes ou des personnalités politiques. “Raconter une histoire, c’est une chose, le plus difficile c’est de faire de ce morceau d’argile quelque chose qui pense”, c'est ainsi qu'il aimait définir sa passion.

Pierre Graille

Les céramistes en Vaucluse : valorisation d’un patrimoine contemporain

Depuis quelques années les collections du musée s’ouvrent aux différentes catégories de la céramique contemporaine. Les acquisitions récentes de céramiques permettent de présenter une collection de 130 œuvres contemporaines illustrant la richesse et la diversité de la production en Vaucluse : terre vernissée, faïence, porcelaine, raku, sculpture…

Les collections voyagent

Le musée est sollicité pour le prêt d’œuvres : publications, expositions, recherches d’étudiants …

En 2015

  • Hôtel Caumont, Aix-en-Provence : reproduction de deux dessins appartenant aux collections du musée pour illustrer un texte de présentation sur Pauline de Bruny, fille de Jean-Baptiste Jérôme Bruny baron de La Tour d'Aigues, propriétaire du château au XVIIIe siècle.

En 2016

  • Prêts d’objets et textes de présentation du musée et des collections pour l’exposition « L’été, la Culture brille en Vaucluse » à l’Espace Vaucluse, organisée par la Direction de la Culture, juillet 2016.
  • Reproduction d’œuvre du musée dans le catalogue d’exposition « Marseille au XVIIIe siècle - Les années de l'Académie de peinture et de sculpture 1753-1793 ». Jean-Baptiste Jérôme Bruny, baron de La Tour d’Aigues, était membre de l’Académie de Marseille. Exposition présentée au musée des Beaux-Arts de Marseille, du 17 juin au 16 octobre 2016

En 2017

  • Prêt d’une intaille de bague aux armoiries de la famille Lesdiguières, Musée Dauphinois de Grenoble, exposition dans le cadre de la manifestation « Le siècle des Lesdiguières »

En 2022 & 2023

  • Prêt de l’albarelle (pot à pharmacie) dans le cadre de l’exposition « Alexandrie : futurs antérieurs » au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles
  • Prêt de l’albarelle au Mucem à Marseille dans le cadre de l’exposition Alexandrie, futur antérieur

Ces prêts permettent un rayonnement hors les murs du musée.

Le musée c'est aussi :

Une bibliothèque : de plus de 1500 entrées (ouvrages, articles, revues, dossiers thématiques, archives…), orientée essentiellement vers l'architecture de la Renaissance, l’histoire du Pays d’Aigues, l'histoire de la céramique de ses origines à nos jours, des ouvrages sur la céramique contemporaine.
Consultables sur place toute l'année sur rendez-vous

CONTACT

Musée des Faïences
Château de La Tour d’Aigues
BP16
84240 La Tour d’Aigues


Téléphone : +33(0)4.90.07.42.10. /+33(0)4.90.07.50.29


Lien vers les collections

HORAIRES D’OUVERTURE

AVRIL / MAI / JUIN ET SEPTEMBRE

  • Du mardi au samedi : De 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30

EN JUILLET ET AOÛT

  • Lundi : 15h – 18h
  • Du mardi au samedi : 9h30 à 13h et de 15h à 18h
  • Dimanche : de 9h45 à 12h45 (du 09/07 au 13/08)

JOURS FÉRIÉS

  • 18 mai (Ascension) : de 9h30 à 12h30 14
  • juillet : de 9h30 à 13h et de 15h à 18h 15
  • août : de 9h30 à 13h et de 15h à 18h

TARIFS

  • Tarif normal : 3,50€
  • Tarif réduit : 1,50€

Page mise à jour le 18/06/2024 par la Mairie de La Tour d'Aigues

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