Noëls nomades
Dimanche 17 décembre à 18h, La Tour d'Aigues, église Notre-Dame de Romegas (affiche)
LE FESTIVAL DURANCE-LUBERON et LES AMIS DE L'ORGUE DE LA TOUR D'AIGUES présentent Noëls nomades Lo Cor de la plana
Direction : Manu THERON Raphaël IMBERT, saxophone – Thierry DAUDÉ, trompette
Les "Noëls Nomades" est un spectacle qui adjoint le saxophone ou la clarinette basse de Raphaël Imbert, la trompette de Thierry Daudet et les percussions de Nicola Marinoni aux voix du Còr de la Plana.
Ce spectacle est acoustique et prévu pour les églises ou pour des salles où plusieurs zones de chant sont exploitables, car les musiciens occupent tour à tour la tribune, certains points d'une nef, du transept ou des absides, ne mettant pas toujours à vue les exécutant, mais tentant de retranscrire par des déambulations et des occupations d'espace variées la succession des univers et des atmosphères qui seront chantées.
La mise-en-espace s'accompagne d'une création-lumière pour mettre en valeur tous les points remarquables du lieu et inviter le spectateur à une rêverie joyeuse.
Les musiciens des Noëls NOMADES sont issus de paysages musicaux très divers : la Musique Improvisée, le Jazz, les Musiques Traditionnelles, le Bal, la Musique Classique... Ils ont tous en commun une familiarité consommée avec les petits et les grands textes de l’Oralité Populaire. Pour ce spectacle les souffleurs (trompette, clarinette basse, saxophone) et les chanteurs (en chœur ou seuls) viendront avec leurs moyens préfigurer le chœur des anges, créant, réinventant les sons d’une nuit de libération, où les chants sont à la mesure de l’univers.
Ce spectacle de Noëls Nomades regroupe des chants des pays d’Òc et d’Italie méridionale dont les thématiques sont essentiellement liées au voyage. Que ce soit dans l’exil, la transhumance, l’errance ou le simple vagabondage, les répertoires issus de l’oralité et des traditions populaires accompagnent depuis la nuit des temps les musiciens itinérants dans leurs déplacements, transportant avec eux des espoirs, des aspirations à un renouveau que la célébration de Noël cristallise aussi de façon remarquable.
Il n’est donc pas fortuit de découvrir, dans le corpus des chants qui animent les fêtes de la nativité, des récits unissant dans un même élan la quête d’une terre hospitalière à l’avènement d’un monde de justice et de paix. De la chute d’Adam et Eve à l’errance des Rois Mages, de la fuite en Egypte à la recherche d’un abri pour « l’Accouchée », les textes y font état du désarroi où se trouve tout être projeté dans l’inconnu. Les ténèbres et les rigueurs impitoyables de la nuit d’hiver s’emparent alors de lui, et le doute s’accompagne parfois de la crainte primitive de ne plus jamais revoir la lumière.
L’antique mystère du solstice qu’est Noël trouve son élucidation dans la venue au monde d’un enfant, vers lequel le scintillement d’une étoile a guidé l’humanité. Ce retour à la lumière était autrefois crié par les rues, et parmi les premiers témoins, on rencontrait les bergers, les mendiants et les anges. Il n’est guère surprenant que ces chants aient été tout d’abord des chants de quête, non seulement parce que leur texte constitue un avertissement pour ceux que la pitié n’atteint pas, mais aussi du fait que leurs interprètes demeuraient avant tout itinérants. Exécutés entre Noël et l’Epiphanie, ces Noëls Nomades nous parlent aujourd’hui d’espoir, et de la façon dont le cœur des hommes peut se laisser toucher, au plus obscur de ses tourments, par une infime lueur.
